Napoléon II, roi de Rome, plus tard nommé l'aiglon, tant d'espoir fondé par papa pour la future dynastie impériale. L'histoire et la durée de vie de garçon (21 ans) en décideront autrement. Il faudra se contenter de Napoléon III le petit, bien plus tard.

Attiques de l'aile du midi.

Versailles -- Mai 2021.

Une des merveilles exposée à Versailles mais pratiquement jamais visible, un morceau de la toile préparatoire pour le serment du jeu de paume de David.

Exposée dans une petite salle qui ne disposez pas de l'électricité, l'année de confinement a permis d'y remédier. Aussi, ces salles sont-elle désormais accessibles à la visite, en petit groupe.

Ces salles sont situées dans les attiques, et plus précisément dans l'attique Chimay qui doit son nom à la princesse Laure-Auguste de Fitz-James de Chimay. Nul ne sait si cette dame d'honneur de la Reine à réellement disposé" d’appartements juste au dessus de ceux de la Reine mais son nom a été cité dans les souvenirs de Louis XVIII, aussi, cet attique (le deuxième étage) a-t-il pris ce nom.

Ces espaces, quand ils furent transformé en musée perdirent tous leurs appartements et, pour cette pièce, tout accès à la lumière.

La toile préparatoire de David montre la manière dont le peintre (à la culture extrêmement classique) concevait ses œuvre. Le premier jet était réalisé avec un trait blanc. La toile était ensuite recouverte d'une couche grise puis un second jet était exécuté au fusain noir. Ensuite, un version ocrée était réalisée puis enfin la couche picturale.

Ne pensez pas que le peinte avait ambitionné de peindre les députés nus. C'était l'usage à l'époque de réaliser les premières ébauches dans le plus simple appareil afin que les mouvements en soit les plus précis et réels possible. Les vêtements étaient ajouté pendant le processus préparatoire. Certains députés sont déjà munis sur leur nudité de leurs futurs atours.

Cette toile, échelle un a été réalisée dans le but de montrer l’œuvre projetée afin que des souscripteurs du club des Jacobins puisse juger avant que d'y contribuer vers 1790 . Un projet de financement participatif avant la lettre comme cela se faisait pour les sujets ne faisant pas l'objet d'une commande officielle.

La souscription fît un flop mais l'état déjà providence financera le projet moyennant les droits sur les gravures.

En 1793, la toile sera remisée, certains des portraits correspondant désormais à des énnemis de la Terreur.

Seules les gravures verront le jour.

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Lors de la visite, les anecdotes et explications autour de cette célèbre œuvre n'ont pas manquées. Une heure n'y aurait pas suffit.

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Une version de cette fresque est présente au jeu de Paume à Versailles (par Louis-Olivier Merson en 1883)

Vous la trouverez ici sur mon blog : Lien

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Esquisse (fragment) du Serment du jeu de paume de Jacques-Louis DAvid

Attique Chimay.

Versailles -- Mai 2021.

Évocation de l’essor de l'imprimerie au XIXème à la toute fin du parcours associé à la troisième république dans l'attique du nord.

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Une vidéo avec de nombreux détails sur l’œuvre : ici

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Félicien Rops dans son atelier de Paul Mathey (1888)

Attique du Nord

Versailles -- Octobre 2020.

Louis XVII relève la France à genou après la chute de l'empire.

Difficile à croire pour un Bourbon déjà fortement handicapé par la goutte.

Telle est pourtant l'image d’actualité proposée par le peintre dès 1814.

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De presque tous les temps, les héros ne furent pas nos dirigeants, fussent-ils masqués en période de pandémie ou fussent-ils affublés de collants moulant le mollet dans la pâle imitation du portrait de leur ancêtre le XIVème du nom peint par Hyacinthe Rigaud en 1701.

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Personne représentée : Louis XVIII, Louis-Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, Marie-Thérèse-Charlotte de France, duchesse d'Angoulême, Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, Louis V-Joseph de Bourbon, VIIIe prince de Condé, Charles X, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, Alexandre Ier, empereur de Russie et la France affaissée et dépoitraillée.

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Allégorie du retour des Bourbons le 24 avril 1814 :  Louis XVIII relevant la France de ses ruines de Louis-Philippe Crépin  (1814) Détail.

Attique du nord.

Versailles -- Octobre 2020.

Un minuteur de gazinière géante?

Un presse-agrume spécial citron vert ?

Une verrue de velours pas assez mûre ?

Une invitation à la flânerie de l'âme  face à de vastes tableaux ouverts sur l'histoire ?

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Testé, l'assise est très confortable.

On savait offrir aux visiteurs du second empire des commodités bien supérieures aux rares bancs en bois brut ou métal qui sont parcimonieusement disposés dans nos musées contemporains (Versailles, en ce sens, est un modèle de pingrerie absolue dans ses intérieurs)  ; comme si la station assise était incompatible avec le temps que le visiteur se voit accorder à chaque œuvre. Dans l'ère du vite visité et de la gestion des flux, de confortables fauteuils nuisent à la fluidité requise pour un écoulement constant et cadencé de touristes pressés, probablement autant par les guides et les programmes chargés que par l'absence de sièges et souvent de commodités.

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La photo originale :

Attique du nord, coté parc

Versailles -- Octobre 2020.