Le jour se lève sur le dernier jour de l'année 2020.
Une année particulière qui s'achève avec bien plus d'incertitudes qu'elle n'avait commencé.
Fermés depuis plus de 2 mois, petit parc et château sont engourdis dans les frimas à durée indéterminée des circulaires ponctuées d'ordres et de contre-ordres. Rouvrira, rouvrira pas ? Quand ? Sous quelles conditions ?
L'exposition dédiées à Hyacinthe Rigaud finira-t-elle par être accessible ?
Et pourquoi maintenir le petit parc clos. Pourquoi avoir bouclé les grilles des Matelots rendant le tour du grand canal impossible ? pourquoi avoir tout fait pour interdire aux promeneurs de s'approcher du parc quand il s'agit de riverains pour l'essentiel ?
Tant de questions finalement accessoires...
Et tant de possibles ou d'impossibles sur les semaines, mois, trimestres à venir.
Aussi, prenons le bon de cette année. Deux mois d'ouverture en totale liberté en janvier et février 2020.
Une ouverture sous conditions dès mai pour les grandes eaux, puis pour le château, vidé de ses touristes étrangers et aux galeries dégagées avant une nouvelle fermeture en octobre pour le dernier trimestre.
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Une année au goût amer, varié et où chaque moment de liberté n'en aura eu que plus d'intensité.
Et oui, 2020, une année riche en photos et en découvertes.
Souvenez-vous
- Janvier 2020 et les attiques du midi dédiées à la période napoléonienne
- Février 2020 et la vaste rétrospective visionnaire de photos de Versailles de 1980 à nos jours
- Mars 2020 et le hameau de Marie-Antoinette et sa cure
- Avril 2020 et la chasse aux œufs au bosquet de l'Encelade
- Mai 2020 et les cartes postales anciennes d'un Versailles éternel
- Juin 2020 et les grandes eaux sur les bassins des quatre saisons redorés et rehaussés de couleurs
- Juillet 2020 et son grand bal masqué dans des grands appartements quasi privatisés
- Août 2020 et ses grandes perspectives somptueuses, désertes et magnifiques
- Septembre 2020 et les grandes eaux nocturnes
- Octobre 2020 et la gypsothèque
- Novembre 2020 et les attiques du nord dédiés au XIXème siècle
- Décembre 2020 et sa balade matinale aux abords du grand canal
Mais aussi les promenades aux plaisirs des rencontres animales, florales, aquatiques ou statuaires, les détails intimes des intérieurs royaux ou des expositions temporaires, les regards amusés et distants sur les visiteurs, les panoramas, les feux d'artifices et les délires variés de mon esprit vagabond au hasard des titres hasardeux, approximatifs et pas toujours très sibyllins !
Alors, n'était-elle pas formidable cette année 2020 sur ce blog !
J'espère que vous retrouvez encore en 2021 le petit plaisir de votre bonbon quotidien dussé-je ruser pour amuser au grès des espaces accessibles ou non, en plongeant dans les abysses insondés de mes archives photographiques.
Et si vous profitiez de votre couvre-feu pour reparcourir à nouveau les 365 (et quelques) articles de cette année dont on se souviendra !
A l'année prochaine.
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En regardant vers l'est, au pied de l'entrée de l'allée qui mène au petit Trianon.
Versailles -- Novembre 2020.