Terminons notre passage au second étage des cabinets intérieurs par la salle à manger privée de la Reine.

Pièce aux dimensions très proche des nôtres en cette fin de XVIIIème siècle, elle était réservée de temps en temps aux souper avec sa famille ou plus souvent avec son cercle de proches. Activité bien probable : potins et confidences.

Bien que richement décorée avec des toile tendues de satin blanc rebrodé et rebroché de motifs floraux, la pièce parait plus bourgeoise que royale.

Le mobilier est également très dépouillé dans sa simplicité comme la table sur roulette.

Cette pièce possédait un billard, Marie-Antoinette étant une fervente de cette activité d'intérieur.  

Cette pièce présente également des deux meuble de coin des pièces de vaisselles, cela fera peut-être l'objet d'un autre article.

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Salle à Manger.

Cabinets intérieurs.

Aile de la Reine.

Corps principal du château.

Versailles -- Août 2022. 

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PS : La photo sur le smartphone présentée hier était celle du plafond de la chambre de la Reine en ses grands appartements. Nous avons eu le plaisir de glisser une tête par une porte de service et de voir la pièce de l'autre coté en faisant face aux visiteurs du circuit libre, à leur grand étonnement.

Créée pour Marie Leszczynska en 1735, la pièce du cabinet doré a été modifiée à plusieurs reprises par Marie-Antoinette. Son aspect actuel date de la dernière transformation que Richard Mique effectua pour la souveraine en 1784. Supprimant la soierie qui tendait jusqu’ici la pièce, Mique propose une décoration plus moderne de boiseries réalisées par les frères Rousseau et traitées dans le style antique mis à la mode, entre autres, par la récente découverte des vestiges de Pompéi et d’Herculanum.

La plupart des meubles et objets d’art qui s’y trouvent aujourd’hui ont appartenu à la souveraine comme la commode, une des plus belles créations de Riesener, livrée pour sa chambre à Marly ou les vases de Sèvres « à la chinoise », qui la surmontent, provenant de son appartement de Saint-Cloud.

Cette pièce n'étant pas accessible aux visiteurs et seul un maigre volet étant ouvert par l'agent du château - maître des clefs qui accompagne le guide, les contrastes induits ne permettent pas d'apprécier les détails susmentionnés. En revanche, cela donne un aspect "vraie vie d'un jour d'été chaud aux volets clos" très sympathique. Qu'une horloge sonne les 15 heures, que des pas furtifs à distance se fassent entendre et l'on s'imagine de suite y être. On ne serait pas surpris de voir passer une femme de chambre portant un rafraichissement ou la Reine prête à se rendre vers une autres pièces dans un pas lent et mesuré en cette chaleur inhabituelle pour la saison.

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C'était la dernière pièces de cette mini série.

Demain, je poursuis avec le bis avec une autre pièce accessibles aux visiteurs en visite guidée.

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Cabinet doré.

Cabinets intérieurs.

Aile de la Reine.

Corps principal du château.

Versailles -- Août 2022. 

Trio de pièces gagnantes pour un triptyque d'articles sur ce blog : les pièces secrètes peu accessibles aux visiteurs (tellement qu'il n'est pas autorisé d'y pénétrer.)

Le cabinet des poètes, la Méridienne et le salon doré. Trois pièces situées dans les appartements privés de la Reine, dans ce que l'on nomme les cabinets intérieurs.

Aujourd'hui, le cabinet de la méridienne. 

La forme particulière de ce boudoir, avec ses pans coupés, permettait au service de la Reine de passer de la grande chambre vers les autres cabinets sans déranger la souveraine qui, à la mi-journée, venait s’y reposer, d’où son nom de Méridienne

C'est en 1781, après que Marie-Antoinette eut enfin donné naissance à un héritier, que la pièce reçut son décor de boiseries définitif dont les motifs, sculptés par les frères Rousseau, ont aussi été prolongés en bronze par Gouthière pour être appliqués sur les portes vitrées.
Restauré en 2015 pour les boiseries suite à un leg et aux amis de Versailles, c'est en 2020-2021 que les tissus ont été restauré, également grâce aux Amis de Versailles.

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Le nombre de visites guidées menant à ces espaces sont peu nombreuses et en petit comité (moins d'une quinzaine), et, si nous n'avons pas le droit de pénétrer le lieu, il est autorisé de tendre le bras pour faire une photo à la volée.

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Cabinet de la méridienne

Cabinets intérieurs.

Aile de la Reine.

Corps principal du château.

Versailles -- Août 2022. 

On a le soleil qu'on peut !

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Guide armé de son colifichet visuel de suivi pour groupe de visiteurs en bande organisée.

Ces objets avaient disparu depuis la pandémie. La foule revient massivement et progressivement, ils sont de retour également. Le plaisir d'un Versailles aux grands appartements accessibles s'estompe au gré des reprises massives des trains de visiteurs.

Une population entière, constituée de solo, couples ou petites familles, circule de façon libre et fluide, grosso modo à une vitesse constante liée à la capacité d'entrée par tranche d'une demi-heure et du contrôle sécurité.

Un groupe à un comportement tout à fait différent. C'est un agglomérat (plus ou moins nombreux et plus ou moins rapproché du guide s'il est muni d'oreillettes) qui se déplace rapidement entre deux points de rendez-vous au gré des envies et contraintes du guide. certains espaces sont parcourus au pas de course, d'autres font l'objet d'une station tel un chemin de croix à l'issue connue d'avance (la boutique de souvenir et les toilettes pour 10 minutes).

Bientôt, il redeviendra impossible de circuler à certaines heures et des troupeaux massifs et agglutinés empêcheront à nouveau de voir les pièces quelque soit leurs tailles (aux pièces) car, contrairement à un gaz, le nombre de mètres carrés de la pièce n'influe que peu sur la répartition des foules. Déjà, certains espaces ne sont plus fréquentables quand un guide qui ne respectent pas les consignes s'arrête dans certaines pièces dont la chambre de la Reine. On passe, lassé et tassé, jouant du coude en espérant que la pièce suivante ne sera pas autant encombrée. 

Dans les espaces plus grands, on peut s'amuser à comparer les perches et autres signalétiques ostensibles qui, telles des houlettes censées rapprocher le troupeau, s'agitent à hauteur de bras afin de signaler que c'est ici que cela se passe et que l'on suit bien la dame ou le monsieur car on n'a qu'une heure pour faire la visite.

Tel guide utilisera une vieille antenne radio agrémentée d'un fanion aux couleurs de l'autocariste ou du tour opérateur, tel autre, des brins de laine ou de ruban récupérés au gré des vicissitudes du métier et des occasions qui font le larron, tel autre, enfin, fera preuve d'une originalité visuelle plus marquée tel ce soleil mi tournesol mi astre du jour.

Cette perche soleil dépasse son concurrent de quelques précieux centimètres ! Victoire, j'ai la plus grande. Elle capte parfaitement les rayons du soleil ! Double victoire en ces lieux puisque qu'ici, surtout ici, briller compte.

Existe-t-il une jurisprudence ou une loi sur la taille maximale de l'appendice brachial ?   

La taille et la couleur de l'oriflamme influent-elles sur la sélection darwinienne qui s'exerce naturellement entre les guides ?

A l'heure de l'interdiction des perches à selfie, l'électronique est-elle bannie de ces oripeaux institutionnels ou une adjonction d'un laser est-elle permise ?

On s'interroge, on  se demande ? Je vous le demande.

De là à créer un sujet de thèse sur la dynamique des foules dans les musées, je suis certain que cela a déjà été le cas à de nombreuses reprises et que l'administration du domaine en est parfaitement conscient. Comment fluidifier, comment offrir des parcours multiples pour éviter les nœuds d'engorgement.

On s'interroge, on  se demande ? Je vous le demande.

La réponse s'avère ardue dans la mesure ou la taille des pièces et l'intérêt de certains espaces sont des incontournables de toute visible. La victoire de Samothrace, La Vénus de Milo, la Joconde... impossible de les zapper. La galerie des glaces, la chambre de la Reine, les grand appartements. Pareil. Un visiteur pressé par le temps qui file ne saurait ne pas les voir et se selfier là et nul par ailleurs.

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Salon d'hercule. 

Versailles -- Août 2022.

Le Parnasse français, oeuvre conçue par Evrard Titon du Tillet était à l'origine entièrement consacré à la gloire du règne de Louis XIV.
Assis au sommet d'une montagne évoquant le Parnasse mythologique, le roi est figuré sous les traits d'Apollon et accompagné du cheval Pégase, symbole de l'enthousiasme poétique.

Juste en dessous, 3 femmes, les trois Grâces du Parnasse, savoir : Mesdames de La Suze et Deshoulières, et Mademoiselle de Scudéry, toutes les trois, femmes de lettres.

En contrebas, huit hommes de lettres et un musicien choisis parmi les plus célèbres de l'époque de Louis XIV remplacent les neufs Muses du Parnasse grec. Au centre, le trio principal est, formé par Racine, Molière et Corneille, tandis que Lully, est installé à gauche.
En plus de Pierre Corneille, Molière et Jean Racine sont présents Honorat de Bueil de Racan (Poète), Jean Regnault de Segrais (Poète), Jean de La Fontaine (Fabiliste), du poète Chapelle (de son nom Claude-Emmanuel Luillier) et Despréaux plus connu sous le nom de Nicolas Boileau (Homme de lettres)

Jean-Baptiste Lully porte sur un bras le médaillon de Philippe Quinault, son poète, Lully et Quinault ne formant, pour ainsi dire, qu’un même génie pour la composition des opéras parfaits

En 1743, la montagne fut augmentée pour pouvoir accueillir des statuettes dont celle de Voltaire, ainsi que des médaillons et des inscriptions supplémentaires. Sur l'immense socle en bois réalisé autour de 1760, la statuette d'Évrard Titon du Tillet, concepteur et donateur de cet étonnant mémorial, fut ajoutée à la demande de l'administration royale

Source de ces informations et beaucoup d'autres éléments et détails : ici et ici

Autre vue du Parnasse sur ce blog : ici

Le Parnasse français conçu par Evrard Titon du Tillet, réalisé entre 1718 et 1721 par Louis Garnier et, pour les médaillons, par Simon Curé, puis complété par la suite par d'autres médaillons et de statuettes par Pajou.

Escalier Questel.

Aile du nord.

Versailles -- Août 2022