Coté menu, je ne sais pas mais coté avenir du faisan, ce n'est pas glorieux.
Blanche est prête à bondir.
A Versailles, Louis XV a une meute impressionnante mais pourtant, il connaît chaque membre par leur nom ! Parmi eux, l'Histoire a conservé les noms des épagneuls Charlotte, Cocoq, Gredinet, Hermine, Jemite, Petite Fille, du braque Blanche, des levrettes Sylvie, Misse ou Turlu sans oublier Pompée, Florissant, Perle, Mite, Nonette, Tane, Zette, Ponne, Blonde, Folle ou Polydore...
Comme Louis XIV avant lui, le roi fait même mettre pour ses chiens un « capitaine des levrettes » à leur disposition !
Mais ça ne s'arrête pas là... Ses chiens le suivent partout, même à l'heure des repas : le premier maître-d’hôtel du roi leur donne deux cornets de gimblettes (petites pâtisseries sèches en forme d'anneau). Et attention, même pour les chiens, il y a une étiquette et un protocole à respecter !
Ce devait être le grand maître de la garde-robe qui devait donner les friandises. En cas d'absence de ce dernier et celle du maître-d’hôtel, c'est le premier chambellan qui reçoit les gimblettes des mains de l'officier de bouche ...Loulou, pour ses toutous, se décarcasse : D'Argenson dit dans ses Mémoires que Louis XV a fait un travail de chien pour ses chiens...
Mais le roi craque pour une bête en particulier. Son petit préféré ! Filou, un king's charles, le seul être au monde qui l’aimât pour lui-même, dit Dufort de Cheverny dans ses Mémoires. Dans Epitre à Filou petit chien du roi, on voit qu'il a les plus beaux colliers de pierres précieuses et les coussins de velours les plus confortables... (Source)
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Blanche, chienne de Louis XV en arrêt devant un faisan par Jean-Baptiste Oudry (1727)
Exposition les animaux et le roi.
Versailles -- Décembre 2021.
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