Bien avant la création de la Sûreté par Vidocq en 1812, le rétablissement de la sécurité à Paris était un sujet d'importance au point qu'il fut un des thème retenus pour la propagande iconographique qu'est le plafond de la galerie des glace.
.
Le sujet est l’établissement de l’éclairage public et d’une garde sous les ordres d’un lieutenant de police (1667) destinés à mettre fin à l’insécurité qui régnait dans la ville de Paris dès la nuit tombée.
Le premier lieutenant de police s’est particulièrement illustré : Nicolas de La Reynie, qui fut en charge pendant trente ans entre 1667 et 1697.
Il y a une hésitation quant à la date de l’événement évoqué : l’état Boileau-Racine de l’inscription donne la date de 1665 et la gravure de l’« album Massé » celle de 1662. Une médaille sur le sujet porte la date de 1669 : URBIS SECURITAS ET NITOR (la sécurité et la propreté de la ville). Enfin la restauration de 2004-2007 a mis en évidence une inscription sous-jacente : SEURETE ET NETTOYEMENT DE LA VILLE DE PARIS, qui ne correspond à aucune des inscriptions documentées par les sources.
.
Même l'orthographe du mot n'était pas encore fixée. Seureté, sûreté, sureté...
Inscription de François Charpentier (d’après le Mercure galant, janvier 1685)
Sûreté de la ville de Paris
Inscription de Boileau et Racine (d’après Rainssant 1687)
La Police et la sûreté rétablies dans Paris, 1665.
Inscription dans l’Album Massé (1753)
Police et Sureté établies dans Paris en 1662.
Inscription actuelle (in situ)
SEVRETÉ DE LA VILLE DE PARIS
Inscription sous-jacente : SEVRETÉ ET NETTOYEMENT DE LA VILLE DE PARIS
.
Source des information : Le catalogue iconographique du château de Versailles : Lien
Galerie des glaces.
Versailles -- Janvier 2018.
